Le développement dangereux des églises africaines

 

Les églises africaines et brésiliennes n’ont pas les mêmes règles de fonctionnement que les églises évangéliques classiques. C’est plutôt un spectacle, un show de plusieurs heures avec des moments de louange et d’adoration (champs et musiques) puis de prêches et pour finir les témoignages. Les cultes peuvent durer de 2 à 6 heures, très loin de l’heure chez les Catholiques.

« En Afrique noire, ces Églises chrétiennes évangéliques s’enracinent dans un champ religieux extraordinairement diversifié, surtout en milieu urbain. La variété des formes du christianisme contemporain y est peut-être plus grande que partout ailleurs. La créativité religieuse a accompagné chacun des bouleversements au siècle dernier : inculturation rapide des monothéismes importés dans la période précoloniale (islam) et coloniale (christianisme), emprunts mutuels, synthèses afro-chrétiennes et prophétismes locaux (par exemple le kimbanguisme, dans les deux Congo, regroupe trois à quatre millions de fidèles), messianismes « noirs », syncrétismes entre les croyances magico-religieuses locales et le christianisme, invention de nouveaux « traditionalismes » qui confortent des affirmations identitaires.

[…] Le champ « chrétien évangélique » lui-même est caractérisé par une extrême hétérogénéité des styles et des dogmes. L’interprétation simplificatrice en termes de « déferlante évangélique » occulte sa diversité, les clivages et les contextes historiques. Elle réalise un amalgame entre des tendances très diverses, par exemple entre baptistes et pentecôtistes, qui ont certaines conceptions dogmatiques diamétralement opposées. »[1] https://www.cairn.info/revue-herodote-2005-4-page-129.htm#

Nombre de « nouveaux pasteurs » exerçants en France viennent de pays africains (Ivoiriens, Camerounais, Congolais, etc….) qui découvrent la richesse en Europe, la facilité de gagner de l’argent et la reconnaissance qu’ils obtiennent (déplacements remboursés, traitement VIP lors de déplacements, etc.). Ils passent ainsi souvent de la pauvreté ou la difficulté à l’opulence. Ce qui motive nombre d’escrocs à « servir le seigneur » pas pour lui, mais pour s’enrichir et profiter de leurs « brebis » (les fidèles) qui eux croient vraiment en Dieu. Un bon orateur et manipulateur pourra sans aucun problème vider les comptes bancaires de ses « pigeons » et leur faire faire des choses contre nature, en violation totale de la parole de Dieu.

Actuellement, ses assemblées ouvrent comme des champignons aux quatre coins de la France et de l’Europe, sans contrôle des autorités et du ministère public.

 

[1] GEMPII TRIMESTRIEL n°119 DU 1ER juillet 2018

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